Dans la bibliothèque de Bout’Chou – Janvier 2020

L’année a démarré très vite, je n’ai déjà pas vu passer le mois de janvier… Je me sens vieille à dire ça, mais en même temps, je prends bientôt une année supplémentaire. Pour rappel,

Pour l’instant, nous sommes tout bon à un ou deux jours près…

Nous avons donc pu aborder le nouvel an lunaire en littérature jeunesse, plus particulièrement chinois pour notre famille, et plus que métissée au final si vous lisez l’article… Si vous avez suivi, l’important chez nous, ce sont les bao ! Cette thématique de saison me permet d’aborder le manque de représentation des asiatiques dans la littérature jeunesse. On me dit souvent que cela a peu d’importance, qu’on peut se reconnaitre dans un tas de personnages / contextes / situations. C’est en partie vrai, mais Bout’Chou sait très bien nous situer parmi une pluralité de personnages. Lorsqu’il voit un personnage de femme dessinée avec des traits asiatiques, il sait dire qu’elle me ressemble et ne le fait surement pas avec d’autres.

Lorsque je parle de représentation, je parle d’une représentation juste, non stéréotypée, sans amalgame, dans une multiplicité d’environnements. Un continent composé de près d’une cinquantaine de pays (sans compter les multiples ethnies et cultures) ne peut se résumer à une masse de personnages, plus ou moins jaunis, de petit gabarit avec les yeux tirés et une coupe au bol. L’immigration asiatique, bien que relativement plus récente que pour d’autres parties du monde, est aussi à prendre en compte pour tous les enfants asiodescendants vivant notamment en occident. L’illustratrice Tram-Anh en parle mieux que moi dans sa boite à outils pour démonter les clichés racistes anti-asiatiques.

En parallèle, comme cela fait longtemps que je n’ai pas vraiment écrit sur le sujet, nous avons commencé le thème de la beauté des garçons et du rose couleur absolu du beau bien évidemment. Comme vous le savez, la question des stéréotypes encartant les garçons dans ce qu’il y a de pire au sein du système patriarcal est à l’origine même du blog. Les garçons peuvent-ils être beaux, se sentir beaux ? et pour cela porter des coiffures, des accessoires ou encore des couleurs qui apparemment ne leur appartiennent pas ? La question est bien plus globale et Ycare, un enfant sensible, publié au début du mois quelques jours avant la journée nationale de l’hypersensibilité, permet aussi d’aborder la questions de l’expression des sentiments des garçons, mais aussi des papas et grands-pères pour qui cela a été interdit…

Enfin, on débute tout juste un thème que j’ai nommé « naissance » avec I am perfectly designed qui se terminera le jour de l’anniversaire de Bout’Chou.

Je vous laisse avec ci-dessous les publications de janvier à lire et relire sans modération…

Pour accéder aux fiches des livres, cliquez sur les titres ci-dessous

Abominable

J’ai à cœur de montrer des œuvres avec des personnages et des environnements qui nous ressemblent et il sait déjà bien faire la différence, croyez-moi !

Ycare, un enfant sensible

Oui, les garçons ressentent des émotions et gagnent à les embrasser plutôt à les ensevelir. La relation que Ycare entretient avec son père est juste belle, un papa dans l’accueil et juste présent pour son fils, lui laissant le temps de grandir et s’épanouir en confiance et sécurité.

Amy Wu and the perfect bao

Amy Wu est une petite fille qui sait faire plein de choses, mais il y a une chose à laquelle elle tient particulièrement mais qui lui échappe encore… Faire des bao aussi parfaits que ceux de sa maman, son papa et sa grand-mère.

Thomas et la jupe

Cette ode au droit à la différence, à la « dégenrisation » des attributs, ici vestimentaires, est un véritable vent frais qui a tout de suite été adopté par Bout’Chou !

Les lanternes de tonton

On suit la quinzaine du nouvel an de Zaodi et notamment à partir du 3ème jour de la nouvelle année lorsque les enfants reçoivent des lanternes de leur oncle maternel, un véritable moment de joie et de partage avant de débuter sérieusement la nouvelle année.

I am perfectly designed

Du temps, le temps passé ensemble entre père et fils, à déambuler dans la ville, à contempler les étoiles ou le ciel, parfois en silence, à se déguiser, à jouer, à danser, à se câliner, à manger des glaces dans le parc…

La dictature des petites couettes

La grande question : les garçons peuvent-ils être beaux ? et donc participer à un concours de beauté ? voire gagner face à des filles ?! Et bien Gabriel, malgré les remarques extrêmement blessantes d’Olga, Ana et Sophie, décide de leur prouver que oui, oui et encore oui !


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