
- Auteurice : Paula Anacaona
- Illustrateurice : Claudia Amaral
- Edition : Anacaona
- Date de publication : 2019
L’Europe et l’Amérique vivaient de part et d’autre de l’océan, chacun ignorant l’existence de l’autre, jusqu’à leur rencontre en 1492, quand Cristobal Colón découvre les Antilles. Anacaona règne alors sur un des royaumes d’Haïti. Elle et son peuple Taïno accueillent les Espagnols avec cordialité, amitié, respect. Mais les Espagnols mettent en place leur projet colonisateur : ils déstructurent la société Taïno, détruisent ses lieux de culte, lui imposent un nouveau mode de vie… Délibérément, ils exterminent un peuple et sa culture.
Le narratif colonial est celui de la découverte de peuples oisifs, nus, sauvages, sans culture, sans religion, sans identité, sans humanité… qui auraient reconnu immédiatement la supériorité colonisatrice et se seraient soumis sans autre difficulté face à la perfection blanche européenne chrétienne.
Mais la réalité est tout autre et c’est ce que nous racontent Anacaona et la narratrice autrice Paula. En moins d’un siècle après l’arrivée de Christophe Colomb sur l’île d’Ayiti, tous les Taïnos avaient disparu, exterminés par le colon, le travail forcé ou les maladies inconnues alors sur le continent américain. Pour autant, la population ne s’est pas laissée faire. Nombre de Taïnos ont résisté, lutté, de nombreuses manières mais notamment par les armes contre les envahisseurs qui ne cherchaient que l’or et les femmes.
Malgré toutes les horreurs décrites, dures mais nécessaires, quel soulagement et quelle force de lire cette histoire racontée tant de fois mais cette fois-ci du côté des résistant·es… Car la réalité c’est que dès 1492, les colonisé·es ont lutté ! Dès 1492, les esclavisé·es ont lutté ! C’est notamment l’histoire d’Anacaona, et de toutes les femmes natives sous-estimées par les colons, assignées à des rôles jusqu’alors inconnus.
« Cinq siècles plus tard, l’esprit de résistance et la détermination d’Anacaona restent une source d’inspiration pour les peuples du monde entier. »
Voici les premières pages, également disponibles sur le site de la maison d’édition :