Mon fils a 20 mois et ressemble toujours à une fille d’après les réactions des personnes qui le croisent. Pour moi, il est juste magnifique (en toute objectivité de maman bien sûr) et si je ne corrige pas leur erreur c’est 1- parce que je m’en fous et que Bout’Chou s’en fout ; 2- parce que la seule chose que j’aurais envie de répondre serait : « tu veux voir sa bite? ». Donc je ne dis rien si ce n’est que je le genre au masculin.
Une identité de sexe homme
Quand je suis tombée enceinte, nous avons décidé avec Monsieur Chou de dire indifféremment « il » ou « elle » pour parler de notre bébé à naître. Rien que ça, ça a beaucoup interpellé. Dès que nous disions « elle », les gens sautaient sur l’occasion de nous demander si c’était bien une fille. C’est bien connu le « il » est neutre…
Quand j’ai su que j’allais avoir un garçon, je me suis posée beaucoup de questions – et comme vous les savez je continue – sur l’éducation et surtout l’éducation féministe qu’il allait avoir. La question de son identité, une identité assumée dans laquelle il s’épanouirait, était/est bien évidemment centrale.
J’étais à l’époque moins renseignée – et il y a encore beaucoup à apprendre évidemment – sur les questions d’identités de sexe et de genre et j’ai donc genré mon fils au masculin. Je continue depuis. Biologiquement il a un pénis et donc une identité de sexe homme. Peut-être que cela changera un jour, ou peut-être qu’il sera demandeur d’une identité de genre différente. Je crois que ce qui compte c’est de rester à l’écoute.

Une éducation non genrée (ou presque)
Ce n’est pas le premier que je lis mais il y a récemment eu cet article dans L’Obs sur cette famille montréalaise qui a décidé de ne pas genrer son enfant, de lui laisser le choix de décider de son genre. J’en avais déjà parlé dans mon premier article avec une famille suédoise.
J’admire ce choix, un choix affirmé, assumé, militant. Je le dis aussi dans mes articles, je n’ai jamais passé le pas de la robe, alors que je suis persuadée que Bout’Chou serait tout aussi magnifique et qu’il adorerait. Un jour il m’en demandera sûrement une et là je n’aurai plus aucune barrière, car ce sera son choix qui libérera le mien.
Aujourd’hui mon fils a le droit à tout ce qu’aurait le droit un garçon et à (presque – raah cette fichue robe) tout ce qu’aurait le droit une fille. Il a des barettes dans les cheveux, porte du rose comme du bleu comme toutes les couleurs, joue autant aux voitures/bateaux/avions/pompiers qu’à bercer ses bébés/dessiner/chanter… Il apprend à identifier, comprendre, gérer ses émotions et celles des autres. Il est curieux, courageux, timide, empathique. Il parle fort et n’aime pas trop avoir les mains sales.
Il est genré mais (presque – raah cette fichue robe) pas limité dans les choix de petit garçon qui grandit.

Être à l’écoute et lui faire confiance
Ce mantra pourrait finalement être à la fin de chacun de mes articles haha !
Mon fils a été assigné garçon et donc je le genre en homme. Si les mots ont leur importance et que je supporte toutes les initiatives épicènes, notamment lingusitiques, en faveur de l’égalité et dans la reconnaissance de la non binarité, la lutte contre le patriarcat passe aussi par le changement des hommes et donc par leur éducation. Il faudrait sûrement aller encore plus loin. Mais je suis aujourd’hui persuadée qu’avec une éducation non genrée de nos enfants, iels pourront aussi être qui iels veulent.
Bref, un jour j’aurais peut-être une fille ? Je lui fais suffisamment confiance pour me le faire comprendre. J’aurai dans tous les cas cet.te enfant unique et merveilleu.se que j’aime plus que tout au monde et qui sera tout ce qu’iel voudra !
Très belle initiative. Pour la robe il existe des robes pour hommes (robes/tuniques de chevaliers, de guerriers, les toges, etc), et niveau jupes il y a les kilts qui sont traditionnellement un vêtement masculin. Ça peut faire une bonne transition, et lui permettre de voir déjà s’il est à l’aise dans ce genre de vêtements, afin qu’ensuite il puisse réclamer des robes plus féminines s’il veut être joli. Je te conseille aussi de l’encourager à se déguiser de toutes les manières possibles et de lui laisser des pièces de tissu qu’il puisse porter de toutes les façons qui lui plaisent, afin de stimuler sa créativité.
Étant enfant j’ai eu une grande liberté niveau déguisement et j’ai gardé plus tard ce goût du travestissement.
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On l’a sentie ma frustration sur la robe ? Haha ! Je m’en veux de pas aller jusqu’au bout des fois mais les alternatives et surtout les déguisements libres sont une super idée ! Merci beaucoup 😉
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Oui ça c’est senti ^^ de rien, bonne soirée
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Quel beau message d’amour pour votre enfant !
Merci de nous rapporter vos réflexions, vos doutes, vos joies, vos blocages. C’est vraiment un témoignage précieux pour celleux qui croient en une éducation parentale non-genrée. Bravo pour ce que vous faites !
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Merci pour ce message qui aide à continuer 🙏
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Bonjour Chachou, quel bonheur à chaque fois de découvrir vos articles et les expériences magnifiques avec petit bout de choux. Oui, vous avez raison, il faut toujours faire confiance et aimer inconditionnellement! Je suis sur que cet petit garçon au bout du compte trouvera non seulement son identité mais aussi le respect pour tous les autres autour de lui. Bravo encore!
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Bonjour, quel bonheur de lire ce genre de commentaires 😍 merci beaucoup !
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