Mari soumis ou mari partageant la charge mentale ?

Comme beaucoup de femmes (et j’espère d’hommes), j’ai partagé la publication d’Emma qui expliquait si bien ce qu’était la charge mentale. Au cas où, je la remets :

Un sujet que je prépare depuis un moment !Et oubliez pas de venir Jeudi à La Caravane pour la séance de dédicaces de ma BD 😉 y'a des chattes, des slips filets, et des dessins inédits rigolos !

Posted by Emma on Tuesday, May 9, 2017

J’ai eu différentes réactions, voici mon top 3.

1.   « En même temps quand il fait, je dois repasser après »

« Je suis toujours derrière lui, dès qu’il fait quelque chose de toute façon, c’est mal fait ». C’est sûr qu’en partant de ce postulat, la charge mentale ne se déplacera pas…

Je ne dis pas que certains n’abusent pas, mais pour que ça change encore faut-il aussi le vouloir et s’en donner les moyens, des deux côtés ! Le dessin de Clémence pour la dernière newsletter de la Fondation des Femmes peut vous donner quelques pistes en ce sens !

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Sinon, faire avec plutôt que faire pour c’est toujours mieux. Un peu d’empowerment dans les tâches de la maison, on accompagne, on forme, et on ne fait plus.

2.  « Ça ne te concerne pas, t’as un mari soumis »

« Oh ça va pour toi, Monsieur Chou, il t’est complètement soumis, il fait la cuisine, le ménage et s’occupe aussi de Bout’Chou… Tu ne vas pas te plaindre quand même. Tu n’as pas honte d’ailleurs ? ». Cela faisait presque longtemps qu’on ne m’avait pas ressorti ce débat de dessous le tapis…

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En effet, je ne suis clairement pas une fée du logis, et comme je ne suis pas complètement masochiste, j’ai choisi un compagnon qui participe activement à la tenue de la maison et de notre vie de famille.

Est-ce que cela en fait un soumis ? Ou est-ce qu’à l’inverse ce sont leur compagnon qui ont un problème d’implication ?

3.   « C’est moi qui fais tout dans cette baraque ! »

L’expression favorite de Monsieur Chou !

Ok, ok… Je ne gère pas toujours des masses en tant que femme au foyer. C’est surement pour ça que je ne le suis pas. Néanmoins, la charge mentale semble être relativement équilibrée au sein de notre foyer. Je dirai 60/40 pour moi qui reste cheffe de projet, mais il y a là beaucoup une question de caractère. L’exécution à l’inverse est clairement en 40/60, même si je fais des efforts, promis !

Avec l’arrivée de Bout’Chou, la répartition s’est un peu déséquilibrée du fait de ma présence quotidienne à la maison. Après mon congé maternité, j’ai pris un petit congé parental. Cela aurait pu être Monsieur Chou, il aurait adoré, mais financièrement ce n’était pas possible. Dès mon retour au travail, l’équilibre reviendra ! Faites-moi confiance ! En tout cas, toute cette partie me donne plein d’idées d’articles…

papa biberon porte bébé jpmbb charge mentale
Monsieur Chou qui fait la vaisselle avec Bout’Chou en porte-bébé

Bref, la charge mentale, c’est exactement l’expression qu’il me fallait pour répondre à mes détraqueuses : Non je n’ai pas honte que mon mari cuisine ou fasse le ménage, correctement et sans que j’ai à lui demander. Je n’ai pas honte tout simplement parce que si j’avais été un homme, personne ne m’aurait posé la question. Monsieur Chou n’est pas un homme soumis. Et je peux vous dire que je n’ai jamais réussi à lui faire faire quelque chose qu’il ne voulait pas. C’est un homme, un mari et un père de famille, qui assume les charges liées à notre foyer, et donc une partie de la charge mentale.


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4 commentaires sur “Mari soumis ou mari partageant la charge mentale ?

  1. Des clichés à mettre en évidence : « il t’est soumis, tu devrais avoir honte d’ailleurs », « c’est moi qui fait tout dans cette baraque », et une vérité : « je n’ai pas réussi à lui faire faire ce qu’il ne voulait pas ». (Je prolonge ici la réflexion d’une page sur mon blog, sur les taches ménagères). Pour assumer la « charge mentale », l’homme doit vraiment vouloir se former à une compétence (ce que les filles apprennent par mimétisme avec leur mère et par menace de « devoir te trouver un mari »). La compétence « papa/bébé » est souvent le bon début, motivant. Mais la compétence « quel menu demain avec les restes du frigo ?  » et « combien de pincées de cette épice-là ? » s’acquièrent si on s’y plonge seul… avec essais/erreurs. Ensuite : il n’y a pas de honte à faire tout dans une baraque — il y a des pères seuls — et des maris avec une compagne hyper-consacrée à un rôle utile. ET il reste le souci des relations humaines élargies autour du couple… Enfin, l’homme conçoit rarement le sens d’un devoir quotidien, sinon dans le sens d’un travail salarié. Je fais ce qui me plait (sport, chasse, télé, zinc de comptoir…), je ne saurais être soumis à un devoir. Or la maison commune comporte un devoir d’entretien, et il faut y trouver tous deux du devoir et de la liberté : c’est rarement équilibré du fait des clichés qui nous contraignent. (Lui réussit-il à vous faire faire ce que vous ne voulez pas ?) Bon vent à la famille Chou…

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    1. Bonjour et merci pour ce commentaire. En lisant votre article sur les tâches ménagères, je comprends que nous parlons en réalité de la même chose. Mon mari ne m’aide pas à la maison, il prend en charge sa part. Il a appris avec sa mère, qui a élevé seule 3 enfants, bien mieux que moi avec la mienne d’ailleurs. Il a vécu seul avant moi et a commencé à prendre seul ses responsabilités ainsi. Il a continué avec moi, puis avec nous. Pour vous citer, il prend « effectivement la responsabilité du menu (1°) et sa réalisation (2°) et en utilisant les ingrédients disponibles (3°) et sans s’énerver (4°) et en étant prêt à l’heure (5°) et calme et relax et accueillant (6°) ». Et de bien d’autres tâches : il planifie, s’organise, fait la lessive, passe l’aspirateur, il ne vide pas que sa tasse du lave-vaisselle… Quand je dis que je n’ai jamais réussi à lui faire faire quelque chose qu’il ne voulait pas, je parle en général, non pas d’une tâche domestique. Il n’a jamais réussi à me faire faire ce que je ne voulais pas, de la même manière. Mais nous voulons tous les deux nous sentir bien dans notre foyer, une volonté qui passe au-dessus d’aimer ou de ne pas aimer faire la cuisine. Nous avons tous les deux « le sens du devoir quotidien », d’ailleurs des fois plus lui que moi…

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