
- Auteur·rice : Emmanuelle Caussé (adaptation)
- Illustrateur·rice : Glen Le Boulicaut
- Edition : Hachette Jeunesse
- Date de publication : 2020
Trois ans après être devenue la reine d’Arendelle, Elsa entend une mystérieuse voix… La jeune femme se demande si cela a un lien avec son passé et l’origine de ses pouvoirs. Elle tente de l’ignorer, jusqu’au jour où les Epsrits de la Nature se réveillent… Arendelle est en danger ! Pour sauver le royaume et trouver des réponses, Elsa, Anna, Kristoff, Olaf et Sven partent bien au-delà des portes d’Arendelle. Ensemble, ils vont entreprendre un voyage épique qui les transformera à jamais.
Si vous me suivez, vous le savez, j’ai un grand fan d’Elsa à la maison. Entre deux visionnages, il a fallu prévoir la version papier, tout de même bien longue, à répétition ! Mais cette version (dans sa nouvelle édition dans laquelle la fin n’est pas tronquée) est relativement fidèle au film. Bout’Chou y retrouve ses passages favoris et chante ceux qui manquent.
|spoiler – ne pas lire plus loin si vous voulez le voir sans savoir…|
Alors oui il y a ce qu’on voit en premier, deux soeurs fortes et unies. On a beaucoup parlé du fait qu’Elsa était enfin une princesse puis une reine sans prince ou roi, ou encore du doute qui persistait sur ses possibles orientations sexuelles, doute gentiment levé par Disney… Pour rester tout de même dans cette lignée, et à l’inverse du premier volet, même Anna ne parle pas uniquement d’amour et de garçon ! Bon, elle reste pas mal sauvée… mais c’est un Disney !!
Alors pourquoi le présenter ? Parce que chez nous, il a plusieurs sens supplémentaires…
1- Elsa et Anna découvrent leur métissage avec des Premières Nations nord-européennes et ça ce n’est pas rien. Je vous en dis plus dans un nouvel article d’ici la fin de la semaine… Je m’auto-spoile mais Disney a plutôt bien fait ses devoirs même si rien n’est parfait… Dans ce second volet, les deux jeunes femmes vont découvrir qu’elles sont le lien entre deux communautés, celles des Arendelien·nes et celles des Northuldras. Non seulement elles ont été coupées de la moitié de leur culture, mais une partie de ces peuples a été littéralement enfermée… On réalise très vite que sans cette connexion, Elsa ne s’est jamais sentie complète. C’est un vrai sujet qui touche de nombreuses personnes issues de métissages transraciaux ou d’ailleurs des systèmes d’adoption transraciale.
2- Ce lien coupé, à quoi est-il dû ? Je te le donne dans le mille, Emile : à la colonisation !! Quel soulagement (et quel stress avant…) quand le film montre concrètement que les colons blancs, sous couvert d’alliance, sont en fait des traitres qui sont à l’origine des maux de l’histoire (… du film… et de l’Histoire). L’image du grand-père qui trahit le chef des Northuldras est – vous l’aurez compris – mon moment préféré !
Pour en savoir plus, je vous laisse lire l’article.