
- Auteur·rice : Mia Wenjen
- Illustrateur·rice : Nat Iwata
- Edition : Lee and Low books
- Date de publication : 2019
On Saturday mornings, Sumo Joe is a gentle big brother to his little sister. But on Saturday afternoons, he and his friends are sumo wrestlers! They tie on makeshift mawashi belts, practice drills like teppo, and compete in their homemade dohyo ring. They even observe sumo’s ultimate rule: no girls allowed! But when Sumo Joe’s little sister wants to join in the fun, Sumo Joe is torn between the two things he’s best at—sumo, and being a big brother.
De gentil grand frère à lutteur sumo en devenir, cet album nous conduit à suivre la routine d’un samedi pour Sumo Joe et sa famille. Après un bon petit-déjeuner, il accueille ses amis pour l’entraînement pendant que sa petite soeur va elle à son cours d’Aikido.
L’album nous fait découvrir ce sport japonais assez méconnu en dehors de l’archipel. Le vocabulaire, la préparation, l’échauffement, les traditions, et on voit bien que cela n’est pas si facile… Un glossaire à la fin nous permet même de mieux s’approprier le vocabulaire. Mais voilà qu’Aikodo Jo est de retour et veut se mesurer à son frère et ses amis.
Sauf que… traditionnellement, une fois purifié par le sel, le dohyo n’est pas autorisé aux femmes ! Avec un brin de malice et l’aide de son grand frère bienveillant, Aikido Jo va tout de même braver les interdits et se battre contre Sumo Joe…
C’est un énorme coup de coeur pour Bout’Chou, qui lève la jambe pour la faire retomber fort et chasser les démons. Déjà, un livre pour enfant sur le sumo, ça ne court pas les rues. Il faut savoir qu’à la maison, on suit les grandes compétitions de ce sport pour lequel je me suis découverte une fascination il n’y a que deux ou trois ans. Comme dans le livre, on peut avoir toute sorte de corps pour pratiquer le sumo, de plus fin à plus gros. La force physique n’est rien sans un minimum d’agilité, d’équilibre et de vitesse. Cela reste néanmoins un sport rare de normalisation des corps gros et nus.
Egalement, c’est un sport de traditions guerrière et religieuse donc évidemment de culture patriarcale. Dans cet album, Aikido Jo est donc une révolutionnaire ! Les femmes ont le droit depuis environ une dizaine années de participer à des ligues amateurs, y compris dans des tournois internationaux, mais les ligues professionnelles sont toujours réservées aux hommes. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a encore pas si longtemps, c’était le cas de nombreux sports aussi dans l’occident, rien que le marathon…
Enfin, j’adore les illustrations. Voir l’intérieur d’une famille avec des origines asiatiques, surement d’origine japonaise, fait plaisir. C’est un intérieur relativement minimaliste qui fait ressortir parfaitement les portraits sur les murs. On y retrouve d’ailleurs les deux amis de Sumo Joe, un noir et un à la carnation plus claire, qui pourrait être d’origine arabes, sud-asiatique ou même latine. J’aime cette diversité !