Pilu des bois

  • Auteurice : Mai K. Nguyen
  • Illustrateurice : Mai K. Nguyen
  • Edition : Kinaye
  • Date de publication : 2021

Willow adore la forêt qui se trouve près de chez elle. Elle est calme et paisible, si différente de ses propres émotions, qu’elle garde enfouies au fond d’elle. Un jour, lorsque ses émotions la submergent, elle décide de s’enfuir dans les bois. Elle y rencontre Pilu, une fée des bois, qui n’arrive pas à retrouver le chemin de sa maison… Elles deviennent alors amies. Alors que la tempête menace, les émotions de Willow remontent à la surface et prennent forme, mettant les deux filles en danger…

« Tu sais… ça peut faire du bien… de pleurer de temps en temps », dit Willow à Pilu, même si c’est seule dans les toilettes de l’école ou au fond de la forêt, là où personne ne peut voir, ne peut savoir.

Pilu s’est enfuie de chez elle après une dispute avec sa maman, et maintenant elle doute, elle ne voulait pas être si méchante, mais elle avait tellement le sentiment de ne pas être écoutée. De quoi faire vivement écho à la situation de Willow qui vient de se réfugier dans la forêt après une dispute avec Lin, sa grande sœur. Celle-ci se prend pour sa mère et ne l’écoute jamais.

Willow est persuadée que Pilu doit rentrer car sa maman doit l’attendre. Elle décide donc d’aider Pilu à retrouver son chemin. Sa maison est un lieu qu’elle connait bien, un des lieux préféré de sa propre maman dans la forêt. Sur le chemin, Willow et Pilu se confient sur leurs petits monstres de colère respectifs, ceux qui résonnent dans leur cœur et dans leur tête et qui, avant même qu’elles ne s’en rendent compte, leur font dire et faire des choses affreuses qu’elles ne voulaient pas.

Pour Willow, le seul moyen est de les contenir, c’est de les ignorer… Mais Pilu n’est pas convaincue, la preuve en est…

Je ne spoile surtout pas la suite mais ce roman graphique est un concentré d’émotions et peut-être le seul que j’ai lu avec comme une sorte de cheminement pour apprendre à faire face à des sentiments sombres, à une culpabilité d’enfant dont on ne peut pas parler, et au bout, apprendre à se pardonner. C’est un miroir magnifique sur l’âme d’une enfant, dans laquelle je me suis énormément reconnu·e, y compris physiquement.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :