
- Auteur·rice : Kerascoët
- Illustrateur·rice : Kerascoët
- Edition : La Pastèque
- Date de publication : 2019
Le récit tout simple d’une bonne action. Inspiré par des événements réels, Je marche avec Vanessa raconte le sentiment d’impuissance et de colère qui se manifestent suite à un acte d’intimidation et montre comment un seul acte de gentillesse peut amener toute une communauté à s’entraider.
Une histoire tellement commune, d’une nouvelle qui arrive à l’école et qui a du mal à trouver sa place parmi tous les élèves qui se connaissent déjà. Mais quand survient en plus l’agression verbale et/ou physique, comment faire ?
Cet album est d’une richesse folle sans pourtant ne dire jamais un mot. Il n’y a rien à lire ! Tout n’est qu’une question d’observation de scènes très parlantes. Peut-être parce que derrière le pseudo Kerascoët se cachent deux dessinateur·rice·s Marie Pommepuy et Sébastien Cosset ? Il n’empêche que je trouve que c’est une superbe prouesse. Cela permet d’aborder toute sorte d’agressions possibles et surtout de bonnes actions possibles pour agir quand on est victime et/ou témoin.
Le seul texte arrive en dernière page, avec pour les enfants quelques suggestions pour aider à son échelle une victime d’intimidation – et pour les adultes une série de définitions pour parler du sujet : agresseur, allié, cible, courageux, insulte, intimidation, spectateur, taquiner, tourmenter. Je n’y suis pas et j’espère ne jamais l’être, mais ce livre est tout à fait conseiller en matière de harcèlement scolaire.
Les illustrations des enfants sont très inclusives et j’irai même jusqu’à la maîtresse qui est racisée. Elle n’est là qu’en figurante pour introduire Vanessa mais les personnes d’autorité racisées étant rares en littérature jeunesse, cela vaut le coup de la citer ! La couleur prend petit à petit plus de place jusqu’à être vraiment prédominante et plus que lumineuse – de la page de garde de la couverture à celle de la 4ème de couverture – pour accompagner le récit de cette bonne action.
