
- Auteur·rice : Paula Anacaona
- Illustrateur·rice : Claudia Amaral
- Edition : Anacaona
- Date de publication : 2020
Gaïa, 10 ans, est une génie des maths, qui cherche toujours à comprendre le monde autour d’elle et comment les objets fonctionnent. Mais surtout, protéger la planète est une seconde nature chez elle. Tout est sûrement venu de son prénom : Gaïa veut dire « Terre » en grec. Alors elle trie ses déchets, baisse le chauffage, et déteste le gaspillage. Rien ne bouge si personne ne bouge ! La planète, c’est l’affaire de tous ! Tout le monde peut faire quelque chose, à son échelle. En grandissant, Gaïa refusera ce mode de vie qui ne respecte pas la nature, les gens, les animaux. Elle décidera de mettre son talent au service de la planète et d’un nouveau projet de vivre-ensemble.
Que dire de plus que cette présentation ? Cet album est une véritable pépite grâce à Gaïa, cette jeune fille afrodescendante, que l’on voit grandir, mettre ses ressources au service de ses convictions, et évoluer dans le monde. Bien que centrée sur les talents de Gaïa et son combat écologique, l’histoire aborde une multitude de sujets : la recomposition familiale, l’amitié, le départ, les études, les talents des autres, le deuil, le retour, les racines, la quête du bonheur, l’épanouissement…
Gaïa représente toute cette nouvelle génération qui m’inspire tant par sa remise en question du monde et de son fonctionnement ici capitaliste, mais aussi raciste ou patriarcal. Un manuel écologiste conclut l’album avec des exemples concrets de ce qu’il est possible de faire à son échelle, sans injonction à la performance. L’histoire de Gaïa n’omet pas non plus que le combat écologie se joue aussi collectivement et que le capitalisme est un système.
Enfin, les illustrations ajoutent à la générosité du livre. Quel plaisir de voir Gaïa et son amie Valentine grandir !
Et je vous laisse avec Prisca de la librairie et du podcast Les Enfants du Bruit et de l’Odeur pour une petite lecture du soir !