Cette nuit, premières grosses frayeurs, première course dans un camion de pompiers, première consultation aux urgences pédiatriques… Heureusement beaucoup plus de peurs que de mal !
« Pin pon » les pompiers
1h du matin, Bout’Chou se réveille en pleurs, tousse rauque et a dû mal à reprendre sa respiration. Pas d’hésitation, on appelle les pompiers et on se prépare pour partir à l’hôpital.
Les pompiers arrivent, toutes les constantes sont bonnes. Cela ne semble pas lié à une allergie, peut-être un petit truc coincé ? Mais Bout’Chou respire, même si c’est un peu difficile, il s’est bien calmé dans mes bras. Il s’est laissé examiné (constantes et tension) par les pompiers sans souci. Je lui explique ce qui se passe et il surveille l’appareil de mesure.
C’est parti pour l’hôpital, toujours super calme dans le camion. On a même eu le droit à la sirène, Bout’Chou était ravi.

Salle rose aux urgences pédiatriques…
Le moment semble relativement calme aux urgences. Nous sommes rapidement reçus par l’infirmier qui pose le diagnostic d’une laryngite sans hésitation, confirmée par la doctoresse qui examine Bout’Chou.
– Quel âge a-t-elle ?
– Il a 19 mois.
– Oh bah on n’est pas vraiment dans la bonne salle, il n’y a que des princesses ici.
– Je crois que ça n’a pas vraiment d’importance d’une manière générale et encore moins pour ce qui nous amène…
La salle était peinte en rose et décorée de stickers de princesses. D’autres étaient bleues avec différents thèmes dont des stickers de l’espace. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout sérieux ? Mon fils s’étouffe et son pénis ne va toujours pas tomber s’il est examiné par une doctoresse dans une salle rose de princesses !!

Bref, l’oscultation commence. Il reste super calme. J’explique chaque examen. La doctoresse regarde les oreilles, il montre ses oreilles. Elle regarde la bouche, il lève la tête et ouvre la bouche. Avec Monsieur Chou, on était non seulement super rassurés mais aussi super fiers de lui.
Le diagnostic est confirmé, laryngite aiguë. Soins : pipette de corticoïdes et aérosol qui devraient permettre de dégonfler l’œdème.
… Et absence de consentement
On a à peine le temps de s’installer, de donner la pipette, que l’infirmier arrive par derrière Bout’Chou et lui enfile le masque sans un mot. En ouvrant l’oxygène, il nous précise qu’il faut qu’il prenne bien tout et qu’il doit garder la tête bien droite.
Mais le mal est fait ! Bout’Chou hurle immédiatement, se débat, essaie d’enlever le masque. Il ne comprend pas ! J’essaie de le calmer pour lui expliquer mais pour ne rien rater du soin, il faut aussi le contenir pour qu’il respire l’aérosol.
Tout s’était tellement bien passé jusque là !! Je suis tellement énervée. Je suis persuadée que si l’infirmier m’avait laissée 2 minutes pour montrer le masque, expliquer le médicament et lui installer, on aurait éviter tout ce stress, pour Bout’Chou, pour nous et même pour tou.te.s les patient.e.s de l’hôpital qui ont entendu un bébé hurlé à la mort… Je peux comprendre que cela est compliqué de faire trop de cas par cas et que les soignants n’ont pas toujours le temps, mais un tout petit plus de bienveillance n’aurait en rien ralenti la procédure.

Bout’Chou a fini par se calmer et respirer correctement l’aérosol. On a joué encore pendant une petite heure d’observation. Il a fini par s’endormir juste avant l’examen de sortie et nous avons pu repartir se coucher vers 4h du matin.
Aujourd’hui, malgré la nuit courte, Bout’Chou alterne entre pleine forme, un peu grognon et super koala. Ouf !